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Origine
des croix
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Les
1ères représentations de croix : En 312, l'empereur romain Constantin prit un édit de reconnaissance suite à la découverte de la vraie croix par sa mère Ste Hélène au lieu du Golgotha à Jérusalem. Les premiers chrétiens influencés sans doute par les juifs ne font aucune représentation de Dieu. Chez les grecs et les romains pourtant, les divinités sont peintes et sculptées. L'apparition des 1ères croix. Au 6ème siècle seulement, la croix apparaît dans un lieu de culte devant les fidèles. Au 7ème et 8ème siècle, c'est en Irlande que les premières croix sont érigées. |
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Au Moyen-Âge,
elles sont placées au sommet des édifices religieux en pierre ou en métal.
A l'intérieur, elles étaient peintes. (croix de consécration). A partir
du 11 ème siècle, on élève des croix à l'entrée des villes et des villages,
à la croisée des chemins, sur les places, dans les cimetières. En France,
il n'existe aucune croix antérieure au 13 ème siècle.
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De la révolution aux 2 guerres mondiales. Pour marquer l'avènement d'un ordre nouveau, les révolutionnaires entreprirent une destruction systématique de ces témoins de l'ordre ancien (voir Euville). Parfois, certains symboles religieux subsistèrent, par exemple les croix se dressant à l'emplacement «des champs de pestiférés ». Elles devaient garder la mémoire de tous ceux que les grandes épidémies avaient fauchés au cours des siècles. (J Paul Aube revue villages lorrains). A partir de 1801 et la signature du concordat, on répare et reléve les monuments. Sous le régime de la restauration vers 1825, 1826, de nombreuses croix de missions furent érigées(voir ce terme). Efforts de rechristianisation du clergé. Pendant les guerres, on trouve des croix rappelant les combats à Marbotte à Apremont bien sûr mais aussi à Loupmont : avion s'étant écrasé |
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Définition
des croix ou calvaire : Le mot calvaire vient du latin calvarium-calva (crâne chauve) : traduction de l'hébreu Golgotha, colline près de Jérusalem où fut plantée la croix du Christ. En Bretagne, les calvaires deviennent des monuments importants du 15 ème au 17 ème siècle, comprenant un massif en maçonnerie sculpté portant un autel, le tout surmonté de 3 croix et de personnages ayant participé à la vie de Jésus, à sa passion( la vierge, Saint Jean (comme à Apremont), des femmes, des soldats). Le calvaire est plus massif que la croix et comporte davantage de personnages. |
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Orientation
des croix : Les croix sont orientées souvent vers l'est, c'est à dire que le Christ (lorsqu'il y en a un) regarde l'ouest et que le passant a les yeux tournés vers l'est, vers Jérusalem. Ce qui explique le positionnement, quelquefois apparemment étrange par rapport à une voirie. |
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Datation
des croix : Lorsqu'une croix ne comporte aucune date sur le piédestal ou le fût, il faut être très prudent pour la situer dans le temps (entre le 16 ème et le 19 ème). Les bâtisseurs reprennent par exemple le style d'une époque précédente. Au 18 ème, ils reprennent les formes du 16ème pour le fût notamment. Au 19ème, époque romantique, le gothique redevient à la mode. On peut trouver des calvaires flamboyants du 14 ème et 15ème. Au 19ème, beaucoup de calvaires détruits à la révolution ont été remontés. La date qui figure sur le piédestal ne correspond pas toujours au reste de la croix qui est plus récent. La plus ancienne de notre secteur date de 1595 à Frémeréville. |
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Les
menaces sur les croix : Menaces traditionnelles par les affres du temps : dilatation des joints, éclatement de la pierre mais aussi manque d'entretien (ronces, arbustes). Menaces nouvelles : les remembrements : on déplace (voir à Aulnois) voire on supprime les croix. L'élargissement des chemins et route : Ex à Chonville Rte de St Aubin (la croix Alizon). Les vols ou appropriation : Croix sauvée par l'ancien maire de Ville Issey. L'évolution des techniques : On veut restaurer des croix leur donner un coup de jeune : quoi de plus facile avec un « bon Karcher ». Or, l'eau détruit le calcin, cette fine couche protectrice de la pierre, indispensable pour sa bonne conservation. On supprime la patine des siècles. L'eau à haute pression altère les pierres tendres, émousse les reliefs, fait disparaître les inscriptions. |
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L'espoir
: la restauration La protection : le classement au titre des monuments historiques est rare, 5 croix ou calvaires en Meuse. Voir la réponse ministérielle à cette question |
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