Notre-Dame
de Jévaux Vers la fin du xIIe siècle, les Prémontrés de l'abbaye
de Rangéval, placée sous le double patronage de Notre-Dame et de
sainte Madeleine, reçurent des Seigneurs d'Euville, Apremont et
autres lieux la cense ou ferme de Joéval (Jévaux), sur le territoire
de Jouy (Joei). - A cette rustique demeure, les moines blancs joignirent
une chapelle, ornée d'une statue de Notre-Dame, qui devint bientôt
un lieu de pèlerinage pour les environs.

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Ce
petit sanctuaire survécut à la ferme, qui était tombée en ruines.
A l'époque moderne (XVIe siècle), elle était gardée par un ermite.
La Révolution supprima l'abbaye de Rangéval et vendit tous ses biens
(1791), entre autres la chapelle de Jévaux, qui fut démolie. L'antique
statue de Notre-Dame disparut, dissimulée sous les ruines qui continuaient
d'attirer les fidèles. Or, en 1842, un habitant de Jouy (M. Pérot)
fouillant les décombres, retrouva la statue de la Vierge absolument
intacte. On la plaça sur un piédestal qu'abrita quelques années
plus tard un édicule précédé d'un auvent. Dès lors, la fête du pèlerinage
était fixée au 8 septembre. Cependant des grâces insignes récompensaient
la ferveur des pèlerins. En 1861, le fils du percepteur de Commercy
(Guillaume) malade depuis cinq ans d'une déformation de la hanche,
était guéri à Jévaux après avoir communié et y laissait ses béquilles.
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D'autre
part, la paroisse de Vignot était préservée, à la suite d'un voeu
à Notre-Dame de Jévaux, d'une épidémie de fièvre et de petite vérole,
qui désolait la région. En 1890, M. l'abbé Denys, alors curé de
Jouy, grâce à des dons et au travail désintéressé de ses paroissiens,
put relever de ses ruines la chapelle de Jévaux. Elle fut bénite
solennellement le 30 septembre 1891, par Mgr Pagis, évêque de Verdun,
entouré de soixante prêtres. A partir d'avril, la messe est dite
dans cette chapelle, le premier et le troisième jeudi du mois, par
le curé de Jouy d'après le Pouillé de Verdun, III, p.111 — Semaine
Religieuse de Verdun, octobre 1891.


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